16 mars – 27 mai 2018
Ce Lab est parti d’un constat simple : celui de la place particulière de l’imprimé dans les productions des auteurs d’art brut et apparentés.
Sous des formes les plus diverses, journaux, affiches, tickets, étiquettes, objets manufacturés, pages de livres, gravures, photographies, magazines, tissus etc., l’imprimé est utilisé, mis en œuvre, par nombre de créateurs du fonds de collection Création Franche.
Tantôt matériaux de fortune ou d’opportunité, tantôt matériaux soigneusement choisis, parfois encore ignorés mais bien présents, les usages de ces imprimés sont multiples.
Découpés, déchiquetés, malaxés, collés, enchevêtrés, scotchés, revendiqués ou secondaires, ces éléments imprimés nous parlent des créateurs, de leur environnement, de leur quotidien, de leur intimité, mais révèlent aussi leur inventivité technique, leur indépendance à l’existant, leur liberté de création.
Les mots, formes, signes ou lettres présents sur ces matériaux imprimés finissent par se faire oublier tant leur emploi est au service d’une création qui gomme leur fonction initiale. La transformation en fait perdre de vue le référent collectif. L’objet du commun semble avoir disparu entre les mains de ces créateurs dont l’imagination bouscule les normes, les codes, les représentations.
Sans tentative de classification ou de regroupements typologiques, auxquels ces productions se dérobent d’ailleurs systématiquement, ce Lab propose un éclairage sur les différents usages de ces imprimés.
Supports, assumés ou non, accidentels ou choisis, ils se font aussi matière, par aplats de couleurs ou encore transformés jusqu’à devenir volume. Points de départ de certaines œuvres, leur détournement est également de rigueur dans un nombre important de créations. Enfin, l’utilisation du texte imprimé, pour son sens, pour faire sens, est un usage qu’il nous a semblé pertinent de mettre en lumière.