Le programme au format pdf
Télécharger

Le musée expose Jeroen Hollander du 15 avril au 5 juin 2016
Jeroen Hollander est né le 11 avril 1976 à Anvers, en Belgique, de parents néerlandais.
Autodidacte, il dessine des plans de villes et des réseaux de transports en commun imaginaires depuis l’enfance. Ses cartographies visionnaires sont principalement composées d’enchevêtrements routiers et ferroviaires : lignes de train TER, de métro, de bus et de tram. Il donne une couleur spécifique à chacun de ces itinéraires ; elle délimite des zones urbaines. Parfois, il y ajoute quelques éléments constitutifs de la ville : parcs, routes et rivières sur lesquelles il dessine des bacs et des ferries. Jeroen Hollander, réside dans la banlieue de Bruxelles.
A Bègles, son travail a été montré au cours de l’édition 2012 de l’exposition collective internationale «Visions et Créations dissidentes ».
Les quelque 120 œuvres présentées dans cette exposition, du 15 avril au 5 juin, permettent de le suivre dans ses méandres vagabonds.
Le mot, l’écrit se retrouvent très fréquemment intégrés, associés aux œuvres d’autodidactes. Avec la plus grande liberté, ils manient l’écrit, le mot, le signe, la calligraphie, venant tantôt donner du sens, tantôt compléter la forme, jusqu’à faire œuvre en soi. La porosité de ces deux modes d’expression est telle que l’on a parfois du mal à déterminer la nature d’une production. Alors que chez certains auteurs l’écriture seule suffit à faire œuvre, la correspondance d’autres créateurs est tellement envahie de dessins que l’écrit y semble secondaire. La collection Création Franche comprend de très nombreux carnets, cahiers, bloc-notes, manifestement noircis de manière compulsive, autant de journaux intimes dans lesquels se mêlent textes et dessins, comme unis par la même nécessité d’expression.
Les frontières conventionnelles tombent, les mots sont partout, libres.
Pour cette édition du Lab, nous avons exploré la collection Création Franche de manière à présenter un panorama des modalités d’entrée de l’écrit dans l’œuvre.
La première salle présente les mots dans l’œuvre, ou tout au moins des œuvres au sein desquelles les mots, les textes, ont été intégrés pour leur signification. Tantôt narratifs, tantôt légendes explicatives, ces écrits rentrent dans la composition, en devenant parfois des éléments constitutifs, et viennent donner ou préciser le sens de la représentation.
Un deuxième éclairage est porté dans la salle suivante sur le mélange écrit-figure, au travers d’œuvres dans lesquelles ces deux formes d’expression occupent une place égale, voire même dans lesquelles l’écrit semble envahir l’espace. La composition de certaines d’entre elles est pensée en fonction de la place de l’écrit, d’autres réservent leur verso au texte.
Dans la troisième salle, les pistes se brouillent…
Y sont présentées à la fois des productions où l’écrit seul fait œuvre, d’autres dans lesquelles l’écriture est utilisée comme élément graphique, purement formel. Les différents usages des textes imprimés, pour leur sens ou pour leur forme, constituant une autre modalité d’entrée de l’écrit dans l’œuvre, y sont également donnés à voir.
Enfin, des carnets, des lettres et des textes de créateurs montrent à quel point les frontières se dissipent dans la production de ces auteurs avant tout mus par une irrépressible pulsion créatrice.
C’est dans un musée aux œuvres renouvelées du sol au plafond que sont conviés les visiteurs du soir à l’occasion de la 12ème édition de la « Nuit
européenne des musées ». Dans des salles entièrement reprises, ils découvriront plus de deux cent cinquante créateurs et plus de six cents peintures et sculptures. Pour la circonstance, le musée ouvrira ses portes de 19h à 24h.
Au rez de chaussée, l’exposition « Les mots à l’œuvre » occupe les trois salles dans lesquelles sont présentées deux cents œuvres d’une centaine de créateurs.
En cheminant de la première à la troisième salle, le visiteur découvre des œuvres qui concilient l’image et le texte dans un rapport inversé au fil du cheminement ; mais quelle que soit la place donnée aux mots, ils structurent l’œuvre.
A l’étage, les trois premières salles accueillent le travail de Jeroen Hollander, jeune créateur vivant à Bruxelles, qui tisse des réseaux imaginaires de transports en commun. Ils rapportent ses propres déplacements urbains ou voyages plus lointains, échafaudés sur des moyens de transport accessibles sans réservation prélabale.
Enfin, les salles consacrées à la collection Création Franche, abordent le thème du foisonnement et de l’accumulation.
« Densités brutes » propose trois cents œuvres de cent-cinquante créateurs dont la pulsion créatrice incontrôlable sature le support de motifs souvent obsessionnels et répétés.
CRÉATION FRANCHE
LA NUIT
DES MUSÉES
Nuit des musées de 15h à minuit
entrée libre
Information : Le musée sera fermé à partir du lundi 6 juin pour montage d’exposition. Réouverture jeudi 23 juin. Vernissage vendredi 24 juin à 18h en présence de l’artiste.

Patots & Autres de l’art
la CATALOGNE de Claude MASSÉ
Vernissage le 24 juin à 18h
16 h 30 – 17 h 30 : Rencontre avec Claude Massé autour
du livre « Claude Massé l’homme liège » (éd. Trabucaire).
Né en 1934 à Céret, Claude Massé grandit dans le milieu artistique, rencontre des écrivains tels que Blaise Cendrars ou Roger Martin du Gard et pose pour Raoul Dufy. Son père, l’écrivain Ludovic Massé, s’est lié d’amitié avec Jean Dubuffet. Après avoir fait l’École des Arts Décoratifs, Claude Massé travaille successivement dans une agence de presse, à la bibliothèque municipale de Perpignan, puis exerce la fonction de documentaliste à l’École des Beaux-arts et au musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan. Entre temps, de 1967 à 1972, il dirige le musée d’art moderne de Céret où il a notamment l’occasion de rencontrer Claude Viallat, Marc Chagall et Pablo Picasso. Dès 1959, il constitue une collection « d’Art Autre », réunissant les créations d’artistes autodidactes et marginaux de sa région. Elle fera l’objet d’une donation importante au musée de la Création Franche…
Lire la bio complète

Nouveau partage dans le cadre de l’exposition Patots et Autres de l’art dédiée à Claude Massé autour du livre que lui consacre Serge Bonnery, Claude Massé l’Homme liège (éditions Trabucaire). Le rendez-vous est donné à la bibliothèque, vendredi 24 juin à 16h30, suivi d’une séance de signature, puis, à 18h00, de l’inauguration de l’exposition.
Depuis 1963, Claude Massé s’est intéressé à ce que Jean Dubuffet a nommé l’Art Brut. Au fil du temps, sillonnant le Roussillon, il a découvert de nombreux créateurs, entretenant une correspondance régulière et documentée avec Dubuffet. Il a ainsi développé une collection très riche qu’il a nommée Art Autre. Nombre d’auteurs de sa collection comptent parmi les plus significatifs de cette forme de création, longtemps marginalisée, et qui connaît aujourd’hui une large reconnaissance publique. En 1985, au décès de Jean Dubuffet, il cessera ses recherches.
Cependant, Claude Massé créait ; un travail qu’il continuera , réalisant des milliers de Patots et de nombreux collages.
Du 24 juin au 4 septembre, le musée de la Création Franche porte un regard sur son travail de collectionneur et de créateur.
Avec son exposition collective internationale de rentrée, le musée de la Création Franche s’emploie, depuis plus d’un quart de siècle, à montrer la grande vitalité de l’art brut et de ses apparentés. Le travail de fond de l’équipe du musée et la mobilisation continue du large réseau international avec lequel elle entretient une relation permanente et fructueuse, permettent de renouveler une offre très attendue.
Pour cette nouvelle édition, du 24 septembre au 20 novembre, cent-trente-cinq travaux, peintures, dessins, collages et sculptures, sont présentés sur deux niveaux. Soit neuf créateurs, majoritairement inédits en France, et différentes formes à découvrir : les volumes du belge Abel, les collages du suisse Mauro Anesi et du Français Eric Martin, les dessins des Américains Barry Kahn et Susan Brown, du suisse Jonas Scheidegger, du français Belar et du néerlandais Seth Alexander Prime, enfin les étranges boîtes à bille de la française Céline Cy. A noter car fait exceptionnel, les créateurs étant peu coutumiers de ce genre de circonstance, le vernissage de l’exposition se fera en présence d’Eric Martin, Celine Cy, Belar et Jonas Scheidegger qui viendra accompagné de musiciens.
Un mini concert acoustique sera donné dans le parc du musée.
Vernissage et réjouissances
à partir de 18h.

Exposition du 02 décembre au 22 janvier 2017
« Les vibrations » de Cédric Laplace ont été montrées lors de l’édition 2015 de l’exposition collective internationale « Visions et Créations Dissidentes ».
Son travail revient sur les cimaises du musée de la création Franche pour une exposition personnelle qui élargit sa palette ; abstraction toujours qui selon l’auteur, restitue toutes les sensations de sa vie au jour le jour.
Le LAB – « C02 mon désamour »
du 02 déc. au 22 janv. 2017
Entrée libre
Yvonne Robert est née en 1922 au coeur de la Vendée, l’année où la TSF donne le premier bulletin météorologique sur les ondes. En 1922, la France connaît une croissance à deux chiffres et ignore le chômage. Pourtant, dans cet immédiat après-guerre, l’exode rural s’amorce déjà, à la faveur d’une urbanisation grandissante. Yvonne sort tout juste de l’adolescence quand les trente glorieuses bouleversent le monde agricole par une mécanisation à marche forcée et une course effrénée à la productivité. Au mitan de sa vie, l’écologie fait irruption dans le débat politique avec l’entrée de René Dumont dans la compétition élyséenne. Aujourd’hui, elle est le témoin privilégiée d’une France rurale en voie de désertification, gangrénée par une politique agricole tendue vers le profit. Elle observe à distance l’obésité des métropoles, toutes menacées d’une sévère thrombose. Hommes et nature sont défaits. Les assauts répétés d’un demi-siècle de politiques d’aménagement du territoire inconséquentes et d’un développement économique incontrôlé en ont eu raison. A la campagne comme à la ville, ces profondes mutations économiques et sociétales marquent le XXème siècle et l’entrée dans le nouveau siècle.
S’ils se placent le plus souvent en retrait du tumulte du monde, pour s’en préserver, les auteurs d’art brut et apparentés ne sont pas pour autant hors-sol. Leurs travaux composent un récit de non-fiction, regard porté sur ce qu’ils en perçoivent et sur l’évolution à l’oeuvre à travers le temps. De leur poste d’observation, directe ou passée au tamis des média, ils entendent le bruit du monde, en constatent ou en comprennent tous les bouleversements, les changements de rythme et de physionomie. Les personnalités qui s’expriment dans les oeuvres mettent à jour ce qui les touche au plus profond. CO2 mon désamour en témoigne, dans un cheminement qui pointe les marqueurs d’un dérèglement sans mesure, ébriété énergétique et consommation débridée, urbanisation galopante, mais aussi l’urgence nouvelle de passer à une sobriété énergétique radicale en ouvrant des hypothèses issues de l’imagination féconde des créateurs. Le néo-Rousseauisme, auquel les générations montantes semblent aspirer, augure-t-il d’un nouveau contrat social ? Du constat dressé aux possibles réponses, CO2 mon désamour s’empare de cette interrogation du temps présent.
Pour prolonger le propos de l’exposition, le musée de la Création Franche invite Hervé le Treut, climatologue, professeur à l’Ecole Polytechnique, à Normale Sup et membre du GIEC ; Hervé Kempf, journaliste, fondateur du quotidien de l’environnement Reporterre et Noël Mamère, député-maire de Bègles, à dresser un état des lieux : *« COP 21, un an après, qu’en reste-t-il ? »
Le LAB ?
Il s’agit d’un rendez-vous en trois temps : le temps d’une exposition, monographique, thématique, carte blanche… ; le temps du partage sous forme de rencontre, spectacle vivant, projection, causerie… en lien avec l’exposition ; le temps de l’ouverture, parole donnée à un partenaire, économique, social, culturel…
Le lab s’emploie à montrer en quoi et comment l’art brut et ses apparentés entrent en résonance avec une époque, avec notre époque, autrement que par la trivialité de la spéculation naissante sur le marché de l’art, mais dans la simplicité de « l’homme du commun à l’ouvrage » auquel Jean Dubuffet s’est intéressé.
Une visite familiale gratuite de 7 à 107 ans.
Une découverte des créations du Musée de manière ludique et imagée.
Sur réservation
Durée 40 minutes
Entrée gratuite