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Clyde Eugene Merritt, dit Gene Merritt, a cinquante-six ans lorsqu’il commence à dessiner, des animaux, des voitures mais surtout le portrait des artistes, chanteurs et acteurs, qu’il voit à la télévision ou dans les magazines. Il dessine de mémoire, au stylo-bille, sur un papier à lignes, type cahier d’écolier. Après le suicide de sa mère –il a douze ans-, il vit seul avec son père, alcoolique et violent, et va sombrer à son tour dans l’alcool. Au décès de son père, il s’installe dans une caravane, se clochardise rapidement, enchaînant les emplois précaires. Pris en charge par les services sociaux, il s’installe dans une maison mise à sa disposition dans laquelle il vit avec deux télévisons allumées en permanence, deux guitares, dont il s’accompagne en chantant et une radio CB qui lui donne une ouverture sur l’extérieur.
L’exposition « Le Juke Box de Gene Merritt » met en regard les vedettes du show-biz dont il a croqué le portrait -Elvis Presley, Roy Orbison, Johnny Cash, Charles Bronson, James Dean…- et leur discographie, pochettes vinyles, enregistrements à écouter ou réécouter sur des bornes CD. L’exposition est montée avec le concours de Tom Stanley, professeur à la Winthrop Université, découvreur et spécialiste du travail de G. Merritt, de la Collection ABCD, et avec la participation des magasins Cultura.
Aux mêmes dates, le musée de la Création Franche consacre une exposition personnelle à l’Australien Andrew Rizgalla dont le travail, densités architecturales très colorées ou réalisées à la mine de plomb, avait été montré lors de l’édition 2015 de «Visions et Créations Dissidentes ».