Née en 1974, Audrey Buzzolini réalise, après une enfance en Haute-Savoie, des études d’Histoire de l’art et d’Archéologie. Elle vit de petits boulots jusqu’à la naissance de sa fille et son installation à Duingt, en 2003. Elle commence à créer en 2005, par des collages tout d’abord, avant de se consacrer aux « tableaux de tissus ».

Elle privilégie les étoffes qui ont été en contact avec l’homme, comme les taies d’oreiller, les vêtements, les dessus de fauteuils, chargées d’histoire(s). Certaines personnes âgées lui offrent dentelles et mouchoirs, vestiges d’une autre époque, souvent déchirés et tachés par le temps. Elle recycle ces souvenirs, assemble les fils et crée des liens, pour leur faire raconter d’autres histoires, les siennes. Audrey Buzzolini évoque ses souvenirs, ses racines, parle de la terre, de l’univers, de l’humanité dans sa dimension profane et sacrée tout à la fois. A ce travail textile, elle ajoute des photographies : les siennes, mais aussi celles d’anonymes glanées dans les brocantes. Elle donne enfin un titre qui constitue, tout comme son travail plastique, une mise en abîme perpétuelle : la phrase peut contenir un souvenir du passé tout en évoquant le présent, « de grandes notions dans de petits détails, tout est incarné et recyclé sous une autre forme. J’écris mes blessures points après points pour les transcender », explique-t-elle.

Audrey Buzzolini réside toujours à Duingt, en Haute-Savoie.

 

Publications

– Catalogue « Visions et Créations dissidentes », Septembre 2013
– Création Franche, Hors-série N° 2, avril 2015

Buzzolini, Audrey