James LANCASTER_Le temps voyageur. Le voyageur en temps

11 avril 2014 – 1er février 2015

Cette exposition propose d’appréhender la collection sous l’angle de l’usage ou plutôt des usages du stylo à bille par les auteurs du fonds. On constate en effet que le stylo à bille est surreprésenté dans le fonds de collection, comme dans la plupart des collections d’art brut. Outil de premiers recours pour écrire, à la portée de tout un chacun, les auteurs autodidactes s’en emparent volontiers, beaucoup plus que les personnes s’inscrivant consciemment et volontairement dans une démarche artistique.

L’usage qu’ils en font est tantôt « classique », tantôt inventif, tantôt ponctuel, mêlé à d’autres techniques.

Cette présentation de la collection s’attache à mettre en évidence cette surreprésentation du stylo à bille dans la collection et à montrer les différentes manières dont les auteurs détournent cet « objet du quotidien » pour le mettre au service de leur créativité débridée.

L’idée de cette présentation nous est venue à la relecture d’un article de Colin Rhodes (Professeur d’Histoire de l’Art à l’Université de Sydney et membre du Conseil consultatif artistique du musée de la Création Franche) paru dans la revue semestrielle du musée (n°21) en janvier 2002.

Démonstration visuelle de cette inventivité qui s’accommode des plus modestes moyens, cette présentation, à l’étage du musée, se décompose en quatre séquences :

La première salle (salle 7) est introductive et présente des œuvres exclusivement réalisées au stylo à bille.

On peut entre autres y découvrir les dessins des américains Claudia Sattler, Gene Merritt, Damian Michaels, John Elkerr, de la suissesse Maggie Daems, de la belge Viviane Van Melkebeeke, ou encore des français Jean-Louis Cerisier, Pierre Albasser, Jean-Michel Messager, Jean-Louis Cougoulou.

Après avoir traversé deux salles d’exposition temporaire, s’introduit la deuxième séquence : la salle 8 révèle la créativité technique dont font preuve, sur la base du stylo à bille, certains créateurs. Leur inventivité transcende l’outil, allant parfois jusqu’à faire oublier qu’il s’agit de stylo à bille, de techniques mixtes dont la singularité réside dans l’usage unique qu’ils font du « simple Bic » !

François Burland, Ted Gordon, James Lancaster, Damian Michaels, Hervé Aussant, Jean-Louis Cerisier, Bruno Montpied, Jean-Louis Cougoulou en donnent ici des exemples éclatants.

La troisième salle (salle 9) et les espaces de circulation adjacents constituent la troisième séquence de cet accrochage, mettant en évidence la variété des usages du stylo à bille mis en œuvre dans des techniques mixtes les plus diverses. Le stylo à bille y est tour à tour trait, couleur, matière, écriture, fonds etc.

Enfin, la dernière séquence (située dans la salle 10), propose des œuvres « mineures », secondaires par rapport au reste de la création de certains auteurs, réalisées au stylo à bille. Ces dessins sont présentés en parallèle d’œuvres plus représentatives de ces artistes. Qu’ils aient été réalisés en voyage, lors d’hospitalisation ou de période « d’empêchement », ils demeurent prégnants dans la mesure où leurs auteurs semblent, par cette sobriété imposée de moyens, y camper l’essence de leur univers.

Des œuvres d’Alain Lacoste, Philippe Garnier, Rosemarie Koczÿ, Ody Saban, Claude Massé, Kurt Josef Haas participent à cette dernière séquence.

Enfin, l’habituelle et tant appréciée salle de création postale s’inscrit également dans cette présentation en ne proposant que des enveloppes totalement ou partiellement ornées au stylo à bille. 247 œuvres du fonds de collection, de 51 artistes, constituent cette présentation d’une petite partie du fonds de collection.

« L’humble Bic »

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