La collection documentaire Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine

Pour comprendre l’architecture, les paysages, l’art, les savoir-faire et l’histoire d’un territoire, rien de tel que la vidéo !

Dans cette optique, le service Patrimoine et Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine a développé une collection de documentaires en format court (2 à 8 minutes). Ceux-ci mettent en lumière et expliquent le patrimoine local, depuis ses éléments les plus célèbres comme le village de Collonges-la-Rouge en Corrèze, la grotte de Lascaux en Dordogne ou la tapisserie d’Aubusson en Creuse jusqu’aux moins connus comme l’orangerie du château de La Mothe-Saint-Héray dans les Deux Sèvres.

La collection Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine comporte aujourd’hui plus de 170 sujets, classés par lieux et par thématiques, et des nouveautés viennent l’enrichir chaque mois !

Aujourd’hui, ce sont les « habitants paysagistes » ou « inspirés du bord des routes » qui sont à l’honneur à travers une série de 5 vidéos qui seront dévoilées au fil des prochains mois !

Les « habitants paysagistes » ou « inspirés du bord des routes » sont des créateurs passionnés sans formation artistique, qui ont transformé leur jardin ou leur maison pour en faire une oeuvre d’art, notamment par la sculpture. Le plus célèbre d’entre eux au niveau national est le Facteur Cheval, dans la Drôme. Mais il existe de nombreux créateurs de ce type en Nouvelle-Aquitaine.

Dans cette première vidéo, Bruno Montpied, auteur d’un inventaire sur le sujet sous le titre Le Gazouillis des éléphants, créateur au sein de la collection du musée de la Création Franche, et Stéphanie Birembaut, conservatrice du Musée et jardins Cécile Sabourdy à Vicq sur Breuilh, nous apportent ici un éclairage sur ces « environnements spontanés ».

Dans cette seconde vidéo, partez à la découverte des créations de deux hommes hors du commun : le creusois François Michaud (1810-1890) et le corrézien Antoine Paucard (1886-1980). Tous les deux maçons (et paysan pour Paucard), ils ont consacré une grande partie de leur temps libre à sculpter le granit pour représenter des personnages ou des figures animales, chacun à leur manière très singulière. De leur vivant, ils ont exposé leurs œuvres à la vue de tous dans leur village. Le premier, François Michaud, à Masgot sur la commune de Fransèches, les a installées en extérieur, sur les murs de clôture de son jardin et de ses 2 maisons, mais également sur les façades. Le deuxième, Antoine Paucard, sur la commune de Saint-Salvadour, avait installé les siennes dans un petit atelier-musée personnel en accès libre mais également dans les bois et sur le bord d’une route.

André Degorças, dit « Loulou » est à l’honneur dans cette vidéo ! Installé sur la commune de Genté en Charente, il sculpte depuis plusieurs décennies des personnages en tous genres, des escargots, et il a même créé son petit musée extraterrestre, dans lequel il a représenté une soucoupe volante, des personnages extraterrestres à taille réelle, au milieu de notre système solaire, d’astéroïdes, de comètes et de galaxies lointaines.

Créateurs autodidactes, bricoleurs de l’art, les « inspirés du bord des routes » créent dans des matériaux inhabituels, qui se dégradent assez vite. D’autant plus que leurs œuvres sont généralement installées en extérieur, dans leur jardin ou leur cour, et ainsi exposées aux intempéries. De manière générale, à quelques exceptions près, ils ne se soucient pas de la préservation de leurs œuvres pour la postérité. Du vivant des créateurs ou après leur mort, conserver ces œuvres est toujours une question épineuse pour les musées qui s’y intéressent. Hélène Ferbos, responsable du Musée de la Création Franche de Bègles et Bruno Montpied, explorent pour nous cette question, à travers plusieurs exemples de créateurs, en Nouvelle-Aquitaine et ailleurs en France : Franck Barret, Lucien Favreau, André Pailloux, André Hardy, Jean Prosper Gilis…

Dans cette 5e et dernière vidéo de la série des « inspirés des bords des routes », coup de projecteur sur Gabriel Albert !

Menuisier d’origine modeste, il était habité par la passion de créer. A tel point que dès l’âge de la retraite, il a consacré 20 ans de sa vie à réaliser 420 statues en ciment armé, toutes plus détaillées les unes que les autres. Il a disposé tous ces personnages, anonymes et célébrités, figures religieuses ou héros imaginaires, dans son jardin, autour de sa maison située en bord de route, où il accueillait volontiers les visiteurs. Aujourd’hui, la Région Nouvelle-Aquitaine est propriétaire de ce site, situé sur la commune de Nantillé, en Charente Maritime. On peut y découvrir les œuvres, la maison mais aussi l’atelier de l’artiste, resté intact après sa mort.