C’est toute génération de créateurs qui disparait ces derniers mois… après Jean Rosset, Gérard Sendrey, Chris Besser, Alain Lacoste, c’est Gustave Cahoreau qui tire sa révérence, à l’âge de 93 ans.

Fils d’ouvrier agricole et aîné d’une famille de sept enfants, Gustave Cahoreau est né en 1929 à Néau.

Une méningite, à l’âge de sept ans, et la Seconde Guerre Mondiale vont profondément marquer son enfance.

En 1963, son père meurt accidentellement.

Peu de temps après, il commença à ramasser des pierres et des racines aux formes étranges.

Après que l’instituteur du village lui ait offert un livre sur l’Art Nègre, il amorça une série de sculptures sur du bois de récupération (chevrons, rayons de roues de charrette, etc.).

Il va produire une quantité importante de totems et de profils de femmes. Il en donnera un grand nombre au cafetier ou à l’épicier du village, en échange d’un verre de cidre ou d’un paquet de gâteaux… Il réalisera également des dessins au pastel et au feutre, dessinant inlassablement le même personnage en costume-cravate, coiffé d’un chapeau haut-de-forme aux mains tendues, paumes ouvertes ; des femmes aux lèvres sensuelles et aux coiffures crénelées.

« Qui est ce bonhomme hautement chapeauté ? Qui est cette femme aux lèvres charnues et aux cheveux en chignon ? « Ché pas ! » Nous ne saurons donc jamais ! Gustave n’aime pas parler de son travail. Il est dans l’émotion de Faire. Attitude assez fréquente chez les auteurs d’art brut. Ils ne sont pas dans un art de parade mais dans un art de nécessité. Gustave Cahoreau est de ceux-là ! » Michel Leroux, mai 2018

Gustave Cahoreau est entré dans la collection du musée de la Création Franche en 2000, collection qui compte 46 de ses œuvres.

Toutes nos pensées vont à ses proches.



Gustave Cahoreau (1929-2022)

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