Né en 1894 à La Bastide de Couvert, Émile Ratier se marie en 1920 et exerce toute sa vie le métier d’agriculteur. En 1914, il est mobilisé à Montauban, puis, blessé ; il sera hospitalisé à diverses reprises, notamment à Drancy. Il découvre les monuments de Paris au cours d’une permission : ces édifices composeront les motifs majeurs de son œuvre. En 1960, sa vue se dégrade jusqu’à devenir totalement aveugle à l’âge de soixante-cinq ans.

Pour lutter contre l’inactivité et la dépression, il se met à travailler le bois dans son atelier. Il compose alors ses premiers « jouets » avec des moyens de fortune (bouts de bois, fil de fer, couvercles de boîtes de conserves, timbres de vélo, vieux clous…). Ce sera alors une suite ininterrompue de constructions composées de manivelles et de roues : manèges, grandes roues, horloge, Tour Eiffel, piano, etc. Certaines compositions s’accompagnent de sonorités rustiques : tic-tac de l’horloge, tintement d’une machine à trier le grain. C’est par l’intermédiaire de Gaston Puel que Jean Dubuffet découvre les sculptures d’Emile Ratier et en fait l’acquisition à Paris. Dans la Collection de l’Art Brut aujourd’hui à Lausanne, l’œuvre de cet artiste occupe une place de choix ainsi qu’à La Fabuloserie où de nombreuses pièces sont exposées et à l’Aracine au LaM Lille Métropole.

Publications

  • Catalogue « Regards sur la collection », Mars 1994
  • Catalogue « Collection Création Franche – 1989-2010 », Septembre 2010
  • Création Franche, Hors-série N° 2, avril 2015
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Ratier, Emile (1894-1984)