Tallal Chaïbia est née en 1929 à Chtouka, au Maroc. Elevée à la campagne, dans un village près de Casablanca, elle n’est jamais allée à l’école et s’est retrouvée mariée à l’âge de treize ans, puis veuve à quinze ans avec un bébé à élever.
Son chemin croise celui de la peinture après, selon ses dires, qu’elle ait entendu la voix d’Allah au milieu d’un rêve, lui disant qu’elle devait prendre des couleurs et peindre, qu’elle avait un grand palais à décorer. Pieuse et obéissante, Chaïbia se met alors à l’œuvre, peignant avec les doigts, des chiffons, des pinceaux sur des morceaux de carton ou de bois. Ses premières peintures furent réalisées avec du Ripolin dans un registre abstrait, à l’instar des tapis qu’elle avait appris à tisser. Puis, avec l’encre de Chine, elle travaille le dessin et se met à raconter toutes sortes d’histoires liées au quotidien du peuple marocain.
Chaïbia résidait à Casablanca où elle est morte en avril 2004. Son œuvre est présente dans la Collection Neuve Invention à Lausanne, dans la collection Cérès Franco à Lagrasse et dans celle de l’Aracine au Lam de Villeneuve d’Ascq.
Publications
– Revue « Création Franche » N°13, Septembre 1996 (épuisé).
– Catalogue « Les Jardiniers de la Mémoire », Septembre 1993.
– Catalogue « Collection Création Franche – 1989-2010 », Septembre 2010.
