Gérard Sendrey s’en est allé.

Il est le fondateur du musée de la Création Franche, un créateur prolifique, un passeur et un ami pour nombre de créateurs d’art brut et apparentés. Nous lui devons l’invention du nom « Création Franche », la naissance d’un lieu hors cadre pour des créateurs à la marge, nous lui devons beaucoup.

Gérard, c’est une vie à Bègles. D’abord secrétaire général de la mairie de Bègles, Gérard travaille, vit et crée à Bègles. Il fondera d’ailleurs la galerie Imago, non loin de la mairie, premier lieu de diffusion de créations d’art brut et apparentés sur le territoire béglais. C’était en 1988.

En 1989, avec le soutien de Noël Mamère, Gérard Sendrey crée le « site de la Création Franche » devenu musée municipal en 1996. Gérard Sendrey y met toute son énergie, au service des créateurs.

Montrer, diffuser, partager.

Porter haut et loin les couleurs de ces créations et faire du musée une institution internationalement reconnue.

Pari réussi.

Gérard, c’est aussi un créateur humble et discret, il préfère parler des autres que de lui-même.

Sa création est pourtant féconde, cet « élucubriste inconstant » comme il aimait s’appeler, expérimentait toutes sortes de techniques , s’en amusait. De l’encre de Chine à la peinture, du pastel à la mine de plomb, jusqu’au simple stylo à bille et au calame. Il peignait sur toile, mais son support privilégié demeurait le papier.

Jusqu’au bout, Gérard a dessiné, nous faisant le bonheur de partager tous les jours ses dessins.

Nous lui devons beaucoup oui.

Et il nous manque déjà.

Merci Gérard !

« Nombreux sont mes amis qui évoqueront la prestigieuse carrière de Gérard. Que ce soit comme plasticien, créateur d’un musée qui rayonne sur la planète.
Aujourd’hui je ne pense qu’à l’ami. Celui qui m’a accueilli, encouragé, soutenu, qui m’a aidé moralement et aussi en participant activement à la diffusion de mon travail. C’était il y a longtemps mais je n’oublie rien. Gérard Sendrey dans tous les domaines de l’action est un exemple pour nous tous. […] »


Sanfourche dans « A propos de Gérard Sendrey », 2009.