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Le musée expose Jeroen Hollander du 15 avril au 5 juin 2016
Jeroen Hollander est né le 11 avril 1976 à Anvers, en Belgique, de parents néerlandais.
Autodidacte, il dessine des plans de villes et des réseaux de transports en commun imaginaires depuis l’enfance. Ses cartographies visionnaires sont principalement composées d’enchevêtrements routiers et ferroviaires : lignes de train TER, de métro, de bus et de tram. Il donne une couleur spécifique à chacun de ces itinéraires ; elle délimite des zones urbaines. Parfois, il y ajoute quelques éléments constitutifs de la ville : parcs, routes et rivières sur lesquelles il dessine des bacs et des ferries. Jeroen Hollander, réside dans la banlieue de Bruxelles.
A Bègles, son travail a été montré au cours de l’édition 2012 de l’exposition collective internationale «Visions et Créations dissidentes ».
Les quelque 120 œuvres présentées dans cette exposition, du 15 avril au 5 juin, permettent de le suivre dans ses méandres vagabonds.
Le LAB – « C02 mon désamour »
du 02 déc. au 22 janv. 2017
Entrée libre
Yvonne Robert est née en 1922 au coeur de la Vendée, l’année où la TSF donne le premier bulletin météorologique sur les ondes. En 1922, la France connaît une croissance à deux chiffres et ignore le chômage. Pourtant, dans cet immédiat après-guerre, l’exode rural s’amorce déjà, à la faveur d’une urbanisation grandissante. Yvonne sort tout juste de l’adolescence quand les trente glorieuses bouleversent le monde agricole par une mécanisation à marche forcée et une course effrénée à la productivité. Au mitan de sa vie, l’écologie fait irruption dans le débat politique avec l’entrée de René Dumont dans la compétition élyséenne. Aujourd’hui, elle est le témoin privilégiée d’une France rurale en voie de désertification, gangrénée par une politique agricole tendue vers le profit. Elle observe à distance l’obésité des métropoles, toutes menacées d’une sévère thrombose. Hommes et nature sont défaits. Les assauts répétés d’un demi-siècle de politiques d’aménagement du territoire inconséquentes et d’un développement économique incontrôlé en ont eu raison. A la campagne comme à la ville, ces profondes mutations économiques et sociétales marquent le XXème siècle et l’entrée dans le nouveau siècle.
S’ils se placent le plus souvent en retrait du tumulte du monde, pour s’en préserver, les auteurs d’art brut et apparentés ne sont pas pour autant hors-sol. Leurs travaux composent un récit de non-fiction, regard porté sur ce qu’ils en perçoivent et sur l’évolution à l’oeuvre à travers le temps. De leur poste d’observation, directe ou passée au tamis des média, ils entendent le bruit du monde, en constatent ou en comprennent tous les bouleversements, les changements de rythme et de physionomie. Les personnalités qui s’expriment dans les oeuvres mettent à jour ce qui les touche au plus profond. CO2 mon désamour en témoigne, dans un cheminement qui pointe les marqueurs d’un dérèglement sans mesure, ébriété énergétique et consommation débridée, urbanisation galopante, mais aussi l’urgence nouvelle de passer à une sobriété énergétique radicale en ouvrant des hypothèses issues de l’imagination féconde des créateurs. Le néo-Rousseauisme, auquel les générations montantes semblent aspirer, augure-t-il d’un nouveau contrat social ? Du constat dressé aux possibles réponses, CO2 mon désamour s’empare de cette interrogation du temps présent.
Pour prolonger le propos de l’exposition, le musée de la Création Franche invite Hervé le Treut, climatologue, professeur à l’Ecole Polytechnique, à Normale Sup et membre du GIEC ; Hervé Kempf, journaliste, fondateur du quotidien de l’environnement Reporterre et Noël Mamère, député-maire de Bègles, à dresser un état des lieux : *« COP 21, un an après, qu’en reste-t-il ? »
Le LAB ?
Il s’agit d’un rendez-vous en trois temps : le temps d’une exposition, monographique, thématique, carte blanche… ; le temps du partage sous forme de rencontre, spectacle vivant, projection, causerie… en lien avec l’exposition ; le temps de l’ouverture, parole donnée à un partenaire, économique, social, culturel…
Le lab s’emploie à montrer en quoi et comment l’art brut et ses apparentés entrent en résonance avec une époque, avec notre époque, autrement que par la trivialité de la spéculation naissante sur le marché de l’art, mais dans la simplicité de « l’homme du commun à l’ouvrage » auquel Jean Dubuffet s’est intéressé.
Andrew Rizgalla est né en 1975 à Melbourne (Australie), où il vit toujours aujourd’hui.
Adolescent, il séjourne régulièrement chez ses grands-parents, propriétaires d’une ferme dans les environs de Melbourne avec basse-cour, vaches, chevaux et d’immenses jardins ornés d’une multitude de plantes et de fleurs. Andrew adorait ces visites à la ferme. Il s’amusait longuement dans une cabane aménagée par son grand-père dans le grenier de la ferme centenaire, dont il décore les murs de ses premiers dessins naïfs.
Ses grands-parents ont ensuite déménagé dans une exploitation bovine sur l’île Victoria’s Phillip où Andrew apprend à surfer et pousse encore plus loin son observation de la nature.
Il passe ensuite de nombreuses vacances d’été dans la maison secondaire de ses parents dans le Queensland, sur la côte du Soleil. Entouré par des frangipaniers exotiques et des hibiscus, il observe des heures durant les plages de surf sculptées par les vagues de l’océan.
Andrew a aussi eu la chance de voyager dans toute l’Australie, aux Etats-Unis, de se balader et de surfer les célèbres vagues de Waikiki à Hawaï ou encore d’apprécier l’architecture et les collections du musée Guggenheim à New York.
A 17 ans, il part découvrir l’Afrique et traverse le Botswana, le Zimbabwe et la Zambie en safari sauvage. L’art traditionnel captive Andrew, qui admire aussi les arbres Jacaranda et les animaux de la savane. Il est fasciné par la sculpture sur pierre, les masques en bois, les paniers tissés, les lances et l’art des batiks que l’on trouve sur les marchés traditionnels africains. Il est même allé jusqu’à échanger ses chaussettes de foot préférées pour un de ces objets dans un marché de
Zambie. Ces différentes expériences vont nourrir sa création et semblent à l’origine de son goût pour la couleur, le dessin au trait et les cernes noirs.
Il suivra une formation à l’Institut royal de Technologie de Melbourne mais choisira finalement de se consacrer à la création.
Andrew Rizgalla a présenté son travail dans le cadre de plusieurs expositions collectives à Melbourne, et pour la première fois en Europe en 2006.
Clyde Eugene Merritt, dit Gene Merritt, a cinquante-six ans lorsqu’il commence à dessiner, des animaux, des voitures mais surtout le portrait des artistes, chanteurs et acteurs, qu’il voit à la télévision ou dans les magazines. Il dessine de mémoire, au stylo-bille, sur un papier à lignes, type cahier d’écolier. Après le suicide de sa mère –il a douze ans-, il vit seul avec son père, alcoolique et violent, et va sombrer à son tour dans l’alcool. Au décès de son père, il s’installe dans une caravane, se clochardise rapidement, enchaînant les emplois précaires. Pris en charge par les services sociaux, il s’installe dans une maison mise à sa disposition dans laquelle il vit avec deux télévisons allumées en permanence, deux guitares, dont il s’accompagne en chantant et une radio CB qui lui donne une ouverture sur l’extérieur.
L’exposition « Le Juke Box de Gene Merritt » met en regard les vedettes du show-biz dont il a croqué le portrait -Elvis Presley, Roy Orbison, Johnny Cash, Charles Bronson, James Dean…- et leur discographie, pochettes vinyles, enregistrements à écouter ou réécouter sur des bornes CD. L’exposition est montée avec le concours de Tom Stanley, professeur à la Winthrop Université, découvreur et spécialiste du travail de G. Merritt, de la Collection ABCD, et avec la participation des magasins Cultura.
Aux mêmes dates, le musée de la Création Franche consacre une exposition personnelle à l’Australien Andrew Rizgalla dont le travail, densités architecturales très colorées ou réalisées à la mine de plomb, avait été montré lors de l’édition 2015 de «Visions et Créations Dissidentes ».
Le public sera invité à tester ses connaissances musicales à partir du répertoire rock, folk, country et des musiques de films de l’Amérique des années 1950 à nos jours.
Un quizz musical gratuit mené en partenariat avec l’association Le Ricochet sonore.
Public ado-adulte
19h – 20h : visite de l’exposition et découverte de la playlist de l’exposition
20h – 21h: Quizz musical animé par Le Ricochet Sonore
La playlist de l’exposition à découvrir aussi sur la page facebook/musee.creationfranche
Exposition thématique
Vernissage le vendredi 14 avril à 18h00 en présence des collectionneurs.
Du 14 avril au 11 juin, le Musée de la Création Franche présente plus de 130 pièces issues de la collection constituée par les Suisses Korine et Max E. Ammann.
La collection Ammann, riche aujourd’hui de près de 5000 œuvres de plus de 500 créateurs, est consacrée à l’Art brut et à l’Outsider art.
L’intérêt du couple pour l’art brut est né en 1995 à la suite une visite au musée de Lausanne. Elle a été le déclencheur d’une prospection assidue, de nombreuses visites aux créateurs dans leurs ateliers ou dans les établissements qui les hébergent. Au gré de ses voyages à travers le monde, le couple a progressivement enrichi sa collection. Korine et Max Ammann ont accompagné leur recherche sur le terrain d’un travail de documentation approfondi sur l’art brut, son évolution dans le temps et sa géographie.
Les sculptures et créations graphiques présentées au Musée de la Création Franche dans l’exposition « l’Art brut en Finlande » ont été acquises lors de dix voyages entre 2002 et 2011. Elles sont représentatives de l’Itse Tehty Eläma plus connu sous l’acronyme ITE. L’ITE est une forme de création influencée par le parcours personnel de l’auteur, sa façon de vivre, souvent très simple. Les créateurs finlandais sont largement inspirés par l’univers qui les entoure, la majorité d’entre eux vivant en pleine nature, très souvent dans des cabanes au milieu des forêts nordiques. Ils se situent tout à fait en dehors du monde de l’art ; ce qu’ils fabriquent devient partie intégrante de leur environnement quotidien, travaux élaborés à partir de matériaux divers, bois ou pièces métalliques, et selon différentes techniques, collage, peinture, sculpture. La plupart de ces créateurs n’ont commencé à dessiner, peindre ou sculpter qu’à un âge avancé. Ils sont parfaitement autodidactes, n’ont reçu aucune formation académique, ne nourrissent aucune ambition, pas plus qu’ils ne recherchent conseil, soutien ou reconnaissance.
C’est la première fois qu’un tel ensemble est présenté en France, soit dix-huit créateurs finlandais et cent trente-trois œuvres.
Tél : 05 56 85 81 73
Entrée libre de 15h à 19h
Tram C arrêt Stade Musard
Bus 36, Liane 11 arrêt Bibliothèque